Sous l’eau

Caye Caulker

Après avoir bien exploré la surface, il est temps de partir à la découverte des fonds marins, pour lesquels le Belize est plutôt réputé. Bien sûr on parle souvent du Blue Hole, mais c’est un peu vite oublier les 450 km de barrière de corail qui longent les côtes béliziennes, et qui offrent d’innombrables possibilités de plongée et de snorkeling. Comme souvent, le principal problème ici, c’est que tout coûte un bras. Je me décide donc simplement pour une journée de snorkeling, qui peut offrir aux chanceux la possibilité de faire coucou à un dugong. Mais si vous savez, la célèbre « vache des mers », un gros mammifère placide qui broute les prairies sous-marines. En danger d’extinction, vous vous en doutez…

La première étape, c’est de choisir avec quelle agence enfiler son masque. Si elles se ressemblent relativement toutes (avec des tarifs et des prestations similaires), une sort du lot : c’est la seule de l’île à proposer quelque chose de vraiment « eco-friendly ». Un patron engagé et en colère contre l’humanité, je signe. Bon l’inconvénient c’est que c’est la basse saison, et qu’un patron en colère ça peut faire peur aux touristes ; qui pour la plupart n’ont cure de savoir que le bateau qui va les trimballer est équipé de moteurs à très basse consommation… J’ai donc attendu trois jours qu’un groupe de taille suffisante se forme. Mais ma persévérance a payé.

Car c’est clairement l’une des meilleures sorties snorkeling que j’ai pu faire au cours de mes pérégrinations à travers le monde. Bon, le reef n’est clairement pas en pleine forme, ce qui est un peu devenu la norme dans toutes les mers du globe. Mais pour ce qui est de la faune marine, là j’ai été plutôt bluffé. De larges bancs d’énormes poissons, quelques tortues vertes et caouannes, une massive murène, de gigantesques raies, et surtout des dizaines de requins nourrices, qui malheureusement se ruent sur les bateaux dès leur ancrage, la faute à une vilaine tradition de nourrissage (qui se poursuit avec certaines agences peu scrupuleuses). Même si on les sait inoffensifs, c’est tout de même impressionnant de nager au milieu de ces squales qui viennent parfois nous frôler. Et enfin, le clou du spectacle, un dugong ! Moment de grâce. Du moins pour moi, parce que lui n’en avait clairement rien à faire.

Résultat des courses : j’ai signé pour deux plongées demain. Après tout, on ne vit qu’une fois. Je m’arrangerai avec mon banquier…

C’est tout pour les photos malheureusement, pas comme si mon téléphone était un grand fan des activités aquatiques…