Flores → Caye Caulker – 5 h de bus, puis 1 h de bateau
Le Belize est généralement plus populaire auprès des touristes qu’auprès des voyageurs. Ce qui plaît aux premiers ? Exception régionale, on y parle anglais, ce qui a le don d’enchanter des gringos connus pour leur grande maîtrise des langues étrangères (on se moque souvent des Français pour leur niveau d’anglais, mais pour rappel, la majorité des Étasuniens ne parlent QUE leur langue maternelle). Par ailleurs, le pays est relativement petit, tourné vers la mer, et possède son lot de plages de carte postale, idéal pour une semaine de vacances à se relaxer dans les cayes (les îles). Ce qui plaît moins aux seconds ? Un coût de la vie nettement supérieur à celui de ses voisins. Ainsi que l’absence d’attractions de « classe mondiale » facilement instagramables, à l’exception peut-être du célèbre Blue Hole, un spectaculaire « trou » parfaitement circulaire dans la barrière de corail, dont les parois verticales s’enfoncent profondément dans la mer des Caraïbes. Mais d’un, il est surtout photogénique depuis les airs, en bateau ça ne rend rien, et ce n’est jamais pratique de faire un selfie à travers le hublot d’un avion ; de deux, en raison de forts courants et d’une profondeur conséquente, son accès est plutôt réservé aux plongeurs expérimentés, ce qui n’empêche pas de réguliers accidents mortels. En prime (de ce qu’on m’a dit), l’intérêt d’une plongée là-bas est finalement limité, si ce n’est de pouvoir cocher une case de sa todo list.
Pas de Blue Hole donc. Alors pourquoi venir au Belize ? Eh bien principalement parce que c’est sur ma route (je prends l’avion pour Cuba depuis Cancún), ce qui est souvent une bonne raison. Donc plutôt que de traverser en coup de vent, pourquoi ne pas s’arrêter tout de même quelques jours ? Je me suis un peu renseigné sur ce que le pays avait à offrir. Des ruines mayas ? Ok, cool, mais je ne pense pas être en manque, et les vestiges locaux ne tiennent pas vraiment la comparaison avec le Mexique ou le Guatemala. Des grottes ? Ah, intéressant ça, pas trop fait sur cette saison 3. Une en particulier attire l’œil, en tant que site sacré maya. Visite guidée obligatoire, rien à moins de 120 dollars. Ok, donc non. Un peu de jungle ? Hum pourquoi pas, mais là aussi les prix refroidissent vite les ardeurs, et on n’est pas vraiment sur la meilleure saison pour l’observation animalière. Des villes peut-être ? Belize City peut mériter quelques heures de déambulation, mais rien d’incroyable non plus. Reste les cayes finalement. Là, il y a l’embarras du choix, du repère de backpackers à la petite île exclusive occupée par quelques luxueux resorts. Eh bien caye ce sera alors, Caye Caulker en l’occurrence, où j’ai réussi à trouver une chambre à tarif raisonnable. Il semblerait en prime qu’il y ait un peu de snorkeling sympa à faire, une étonnante plage pleine de raies qui débarquent au coucher du soleil, la possibilité d’aller observer quelques lamantins dans les environs (en comptant un peu sur la chance)… Largement de quoi occuper quelques jours. Belize, here I am !


















Incroyable et elles viennent nager au raz du nord au milieu des gens !?
Non, au raie du nord !
🙂 Oui spectacle assez incroyable, et en même temps assez triste : elles sont régulièrement nourries par le bar voisin (ça attire du monde), et les gens ont tendance à faire n’importe quoi avec ces merveilleuses créatures, comme les caresser et dessiner leur nom dessus (elles ont la peau qui marque)… L’humain est une plaie.