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Allez, une dernière et on y va !

Flores

Pour finir, c’est un sans faute ! Je n’avais jusqu’à présent pas été particulièrement gâté par le Guatemala. Un temps plus que mitigé autour du lac Atitlán (en prime j’ai failli m’y faire déchiqueter par deux molosses). Une chambre collée à une école de salsa à Antigua. Un volcan Fuego ayant décidé de faire la grève de l’éruption. Un énorme bouchon m’empêchant de quitter le pays. Des manifestations m’empêchant d’y rentrer à nouveau. Une mer verte à Livingtson. Un temple en rénovation à Yaxha. Forcément j’appréhendais un peu Tikal, le point d’orgue de ma visite en terre guatémaltèque. Appréhension injustifiée.

Car Tikal, c’est la quintessence de la ruine maya. Depuis le Salvador, j’en avais visité onze. Eh bien la douzième fut sans doute la plus extraordinaire ! Des vestiges tentaculaires (j’ai marché 15 kilomètres pour parcourir le site à peu près dans sa globalité) alternant entre le « très restauré » et le « à peine excavé », des pyramides presque verticales s’élevant au-dessus de la frondaison, une fréquentation étonnamment faible (j’ai régulièrement été seul au monde, bon j’ai démarré à 6h30 aussi, ça aide), une jungle dense peuplée de nombreux animaux (notamment des singes en pagaille, mais aussi toute une troupe de coatis sur la fin, définitivement mes chouchous parmi les bestioles croisées depuis sept mois). J’ai eu un petit instant de grâce en atteignant le vertigineux sommet du Temple IV (les archéologues manquent parfois d’imagination) à 65 m de hauteur, seul humain à la ronde, entouré par les chants d’oiseaux et les bruyantes vociférations des singes hurleurs, le Dieu Soleil perçant finalement la couverture nuageuse matinale. Simplement parfait.

Ainsi s’achève donc cette visite en deux temps du Guatemala, où je n’aurai finalement passé « que » 14 jours, mais plutôt intenses. Un lac, un marché indigène, une ville coloniale, un volcan en (quasi-)activité, un village caribéen, un autre lac, deux ruines mayas. Plus beaucoup d’heures de bus, vous vous en doutez. Et quelques réveils vraiment trop matinaux à mon goût. Pas grand chose à redire sur ce programme de compétition, aux multiples superlatifs. Maiiis… eh bien je noterais tout de même qu’à l’instar de mon passage au Costa Rica, j’avais peut-être un peu trop d’attentes sur le Guatemala, qui m’avait été vendu par divers voyageurs comme le pays le plus incroyable d’Amérique Centrale. Et incroyable, il l’est, sans aucun doute. Touristique aussi. Plutôt balisé. Sauf qu’en fait, à avoir enchaîné ces « incontournables », j’ai un peu l’impression d’être passé à côté du pays, je n’ai pas vraiment ressenti son pouls. Alors j’ai envie de revenir, ne serait-ce que pour voir enfin les fantastiques éruptions de ce satané volcan récalcitrant. Mais il me faudra sans aucun doute creuser un peu plus !

4 Comments

  1. Isabelle

    Magnifique !
    Le singe araignée sur fond de pyramide incroyable !
    Et le singe hurleur est impressionnant.
    Et vive les Mayas !

  2. Jean-Marie Perrot

    Beau concentré d’émotions que l’on ressent nous-mêmes…et quelles pyramides grandioses ! Merci pour ce super reportage !

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