L’appel de la forêt

Malmö

J’errais dans cette douce tiédeur de la civilisation, repu de culture, d’architecture, de tout ce que l’homme a fait de beau et de bon. Une confortable mollesse m’envahissait en cette terre de Vikings. L’été avançait doucement.

Et puis j’ai eu une subite envie de nord. Enfin non, plutôt de Nord. De grands espaces. De forêt immense. De toundra. D’élans. D’ours, mais pas de trop trop près. De cabanes. De journées infinies. D’aurores boréales. Bon ça pour le coup ça ne devrait pas le faire. Trop tard. Ou trop tôt.

Alors… Alors je vais commencer quand même par profiter de la mer. Cinq étapes le long de la plus belle véloroute du pays, je n’allais pas louper ça.

Et puis à Göteborg, bim, changement de moyen de locomotion, je monte la Vadrouilleuse dans un train direction Stockholm. Où je laisserai l’engin en pension le temps d’aller me dégourdir les jambes deux bonnes semaines (en troquant mes sacoches contre un sac à dos, ça faisait longtemps !). D’abord en Laponie suédoise, du côté de Kiruna et Abisko, puis en Norvège.

Hmm, mais tu nous avais déjà dit tout ça non ? Certes un peu, mais j’ai en fait raccourci mon trajet vers Stockholm de 7 étapes pas forcément folichonnes (J’ai peut-être complètement tort en écrivant cela, et je vais peut-être louper les paysages et les étapes les plus mythiques de mon tour. Tant pis. Je prends le risque.), et augmenté d’autant mes vadrouilles nordiques.

Sinon Malmö ? Sympatoche. Un peu d’historique. Un peu de design. Un peu de front de mer. Un peu de canaux. Beaucoup de parcs. Beaucoup de centres commerciaux. Beaucoup de pistes cyclables. Bon, disons que la ville souffre un peu beaucoup de la comparaison avec sa consœur de l’autre côté du pont… À noter quand même la présence d’un temple protestant aux couleurs de l’arc-en-ciel (à l’occasion du festival Malmö Pride). Et sans effusion de sang !