La Ceiba → West End (Roatán) – 1 h 30 de ferry et 1 h de taxi
Prendre un ferry au Honduras relève un peu du chaos légèrement organisé, c’est surprenant. Il faut d’abord se rendre au port, cela va sans dire. Bien sûr acheter son billet (si ce n’est déjà fait en ligne). Payer la taxe portuaire (pourquoi ne pas l’inclure dans le billet ? Ce serait trop simple sans doute…). Puis laisser à regret son gros sac en échange d’un coupon (en jouant des coudes). Passer le scanner avec son petit sac. Passer le contrôle des billets (à nouveau en jouant des coudes). Attendre dans les starting-blocks l’ouverture des portes. Se ruer avec 500 autres personnes dans le ferry pour tenter de trouver une place. Récupérer son sac à vomi. Vomir si nécessaire (de ce que j’ai vu, cela concernait au moins 10% des gens). Se ruer sur la sortie dès l’arrivée. S’agglutiner en une foule compacte autour d’un comptoir pour tenter de récupérer son gros sac : quelques malheureux employés les déchargent en larges tas, puis il faut alors tenter de repérer le sien, et hurler suffisamment fort en agitant son coupon pour attirer l’attention d’un bagagiste. Franchir la horde des taxis et sortir du port pour trouver un transport 3 fois moins cher. Bienvenue à Roatán !
Sur les 16 derniers jours, j’ai enchaîné la bagatelle de 48 heures de transports divers, notamment des bus rarement très confortables (oui bon, vous allez me dire, ce n’est jamais que 3 h par jour, la moyenne pour un banlieusard qui va bosser quotidiennement à Paris…). Plus bien sûr une ascension à 4 000 m, ainsi que peut-être 200 km à pied à arpenter villes ou campagne. Et beaucoup trop de réveils très matinaux. Je ne me plains pas, attention, je dis juste que je commence à accuser le coup. Il est donc temps de se poser un p’tit peu. Quoi de mieux pour cela justement que Roatán, une (pas si petite) île au large des côtes honduriennes, côté Caraïbes.
Ses atouts ? Déjà ici, contrairement à une grande partie de l’Amérique Centrale, on est en pleine saison sèche. Et les tempêtes tropicales ne devraient pas se pointer avant le mois prochain… Alors je dis ça, mais présentement il a flotté toute la journée, ce qui n’est pas vraiment fréquent en juin, au moins ça fait du bien à la nature ! Ensuite il n’y a pas de sargasses, du moins pas de mon côté de l’île, il semblerait que des courants bienveillants bloquent ces horreurs dérivantes. Cela va sans dire, Roatán répond aussi présent pour tous les clichés usuels des destinations caribéennes : eau translucide, nature luxuriante, ambiance relax, ancêtres pirates… Mais surtout, la principale raison pour laquelle je me trouve ici, c’est que l’île est un vrai petit paradis pour les plongeurs, avec des dizaines de spots parmi les meilleurs des Caraïbes, le tout à un prix très (très) nettement inférieur à celui pratiqué sur d’autres destinations plus célèbres (en revanche, comme partout dans cette région du monde, les hébergements ne sont pas donnés, on ne peut pas tout avoir). On s’approche presque des tarifs asiatiques, c’est dire ! Reste à voir si les eaux seront aussi poissonneuses que de l’autre côté de la planète…
Bref, un vrai petit break avant la dernière ligne droite de cette saison 3, qui n’a déjà plus que deux mois devant elle. Des bises depuis mon hamac.










Bonne pause avec tes colocs chat et agouti.
Merci, ça va tout le monde s’entend bien !