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Villes craignos dans pays à l’avenant

Copán Ruinas → La Ceiba – 2 fois 4 h 30 de bus

À Copán, je me suis senti parfaitement à mon aise, une petite ville (un peu) touristique tout ce qu’il y a de plus tranquille. Même si la présence de vigiles lourdement armés devant les banques pouvait interpeller.

Sauf que me voici désormais à La Ceiba (où je n’ai pour autant pas croisé ce géant majestueux, l’arbre sacré des Mayas, le trait d’union entre le ciel, la terre et l’infra-monde), la troisième ville du pays, réputée pour son sens de la fête et… son insécurité. Après avoir changé de bus à San Pedro Sula, la deuxième ville du pays, possédant l’un des plus forts taux d’homicides au monde. Réjouissant n’est-ce pas ? Alors je vous rassure tout de suite : tout va bien. Et je ne suis là qu’en transit, compliqué d’aller de Copán à Roatán (ma destination finale) dans la journée (il n’y a que deux ferrys par jour). Donc j’ai fait en sorte de me trouver un petit AirBnb dans un quartier relativement calme, et je décampe demain aux premières lueurs.

Si l’on ne se sent pas non plus en danger de mort imminente dans le coin, on comprend vite que les Honduriens prennent la sécurité au sérieux, non sans raison. Le bus par exemple : fouille corporelle et inspection des sacs avant de monter dedans ; puis après une courte pause déjeuner à mi-parcours, rebelote pour le rembarquement ; enfin au moment de récupérer son gros sac en soute, c’est sous l’œil d’un vigile en plus du chauffeur, et avec vérification minutieuse du ticket. Une première. J’imagine que toutes ces procédures ont été mises en place par nécessité, et bien sûr pour rassurer les gens (ça a plutôt tendance à produire l’effet inverse chez moi…). Quant à mes pérégrinations habituelles en ville, je me suis cette fois contenté de quelques courses au supermarché (où un vigile, entouré de militaires, m’a ouvert la porte), d’un dîner dans un petit restaurant (là encore, sous l’œil d’un garde), et d’un petit tour de quartier avant la nuit.

À côté de ça, les gens sont sympathiques et accueillants, et j’ai eu droit à plusieurs sourires spontanés dans la rue. Mais on sent qu’ils vivent avec cette épée au-dessus de la tête. En somme, le Salvador il y a encore 10 ans. Or j’ai pu voir la version libérée de Damoclès il y a quelques semaines. Je ne souhaite pas mieux pour les Honduriens (en évitant tant qu’à faire de tourner aussi à la dictature) !

4 Comments

  1. P'pa

    Un copain m’a raconté une arnaque au faux policiers à son entrée au Mexique, à la sortie de l’aéroport. Ici, j’espère que c’est des vrais vigiles…

    • Vadrouilleur

      Va savoir… Mais oui l’astuce en cas de contrôle de policiers, qui veulent te coller une amende pour une raison ou une autre, c’est de leur proposer d’aller régler ça au commissariat. Si ce sont des faux, ils passeront vite leur chemin…

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