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Mauvaise réputation (bis)

Antigua Guatemala → Copán Ruinas – 9 h de minibus

270 km, 9 h et une frontière plus tard, me voici au Honduras. Vous allez me dire, 9 h pour parcourir 270 km, ce n’est pas incroyable. Et je confirme. Mais c’est parce que mon minibus a été coincé dans un gros bouchon causé (supposément) par un accident sur la route principale. Or après vingt minutes d’immobilité totale, le conducteur a finalement décidé de faire demi-tour et de parcourir une trentaine de kilomètres avant de rejoindre une route secondaire (forcément beaucoup moins efficace) menant au-delà du bouchon, ce qui globalement nous aura fait perdre deux bonnes heures. Car d’après ce que j’ai compris, débloquer la route après ce genre de gros accident peut prendre jusqu’à plusieurs jours (!!!), donc finalement deux heures ce n’est pas si pire. Et vous allez à nouveau me dire, ok mais même sans ça, c’est quand même 7 h pour parcourir 270 km, ce qui n’est toujours pas incroyable. Et je confirme à nouveau. Mais hey, c’est toute la beauté de l’Amérique Centrale : le voyageur pressé n’y a pas sa place !

Donc Honduras. Déjà fini le Guatemala ? Non pas vraiment, encore au moins une semaine je pense. Mais dans l’est du pays, qu’il me sera finalement plus facile de rejoindre après ma petite traversée du Honduras, l’idée étant d’optimiser au maximum les trajets, puisque comme vous avez pu le lire à l’instant, chaque kilomètre à parcourir est un important investissement en temps. Et puis les frontières ne sont pour le coup pas très compliquées à franchir dans le coin : le processus a pris en tout et pour tout 10 minutes aujourd’hui, deux coups de tampons, quelques questions, une petite taxe de passage histoire de, et bienvenue au Honduras !

Qui est de loin le coin le moins visité d’Amérique Centrale. La faute a une réputation (pas complètement volée) de forte insécurité, dans un pays où les gangs font encore largement la loi. Et si au Salvador voisin leurs membres sont désormais pratiquement tous en prison (au côté de nombreux innocents, mais passons…), ce qui a permis à cette charmante contrée de sortir d’un long cauchemar, c’est encore loin d’être le cas par ici. Heureusement les choses s’améliorent un peu ces dernières années, mais il y a encore pas mal de zones de non-droit, notamment dans les grandes villes. Pour autant, le tourisme apportant l’air de rien une dose vitale de devises, le Honduras tente de plus en plus de promouvoir ses nombreux atouts. Car nombreux atouts le pays a : des ruines mayas, des montagnes acérées, la plus vaste forêt tropicale de la région, des plages de sable fin, de superbes fonds marins… En ce qui me concerne, n’étant pas vraiment suicidaire pour un sou, je vais donc bien évidemment éviter les grosses agglomérations, et me concentrer uniquement sur les ruines mayas (mon étape actuelle) et les fonds marins (l’étape suivante). En prime apporter quelques devises à un pays qui, selon les dires des rares voyageurs ayant bravé cette mauvaise réputation, en vaut vraiment la peine.

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