Copenhague
C’est bien trois nuits à Copenhague. On prend un peu plus le temps, on musarde, on profite de ses derniers jours danois. Un Nationalmuseet gigantesque et étonnant, à la fois très moderne et un peu foutraque. Ou encore le double visage de la Kongelige Bibliotek, qui accole par une passerelle de verre le bâtiment d’origine du XIXème à un spectaculaire « diamant noir » sorti du futur. C’est peut-être ça l’astuce ici, ne pas tourner le dos à un passé prestigieux, et embrasser pleinement un futur qui s’annonce plutôt serein, même si les défis seront sans doute nombreux, notamment une inéluctable montée des eaux qui menace une portion non négligeable du territoire. Tout est dans la dualité.
Bilan de ce parcours danois : 8 jours, oui c’est terriblement peu, 5 étapes (ainsi qu’un long pont traversé en train), 430 kilomètres (avec finalement un chouia de dénivelé… ), 4 régions traversées (toutes sauf le Nordjylland qui, comme son nom semble l’indiquer, se trouve au nord du pays), 3 sites classés à l’Unesco (oui alors je n’en ai pas cité un parce qu’ils n’avaient rien de oufissime non plus, marche pas à tous les coups…), des champs de patates, des champs de blés, quelques belles forêts, encore des champs de patates, des lacs, un ou deux champs de patates, des villages où chaque maison fait trois fois la taille de la tienne, des villes cossues, Legoland, une utopie anarchiste (avec des champs de patates), la mer bien sûr, du Nord ou Baltique, une météo un brin capricieuse qui évite une quelconque monotonie, des Danois hospitaliers, chaleureux sans effusion, curieux mais respectueux, délurés du vendredi, parfaitement bilingues, des pistes cyclables plus larges que la chaussée, au flot ininterrompu aux heures de pointe, et évidemment des champs de patates.
Demain nouveau pont à traverser, encore en train, dommage. Et j’atterris chez l‘ex-ennemi juré, en Suède. Le nord se rapproche (bon demain en l’occurrence je vais vers l’est, mais ça va venir !).
