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Jusqu’au bout

Ciudad de México

J’appréhendais légèrement cette ultime étape mexicaine. Pensez-vous : une mégalopole tentaculaire, peuplée de 20 millions de tueurs pédophiles. Du moins c’est ce que le gros bonhomme orange avait laissé entendre. Et puis c’est devenu une habitude au Mexique : j’ai finalement adoré. Car CDMX, c’est la culture de Paris ou Londres (le deuxième plus grand nombre de musées au monde, juste derrière la métropole britannique) sans le snobisme, l’ambiance de Madrid ou Berlin avec des mariachis, et les tarifs de Bangkok. J’aurais pu y passer un mois sans réussir à faire le tour de ce que la ville a à offrir.

Quatrième (ou cinquième) agglomération au monde et première (ou deuxième) du continent américain (elle se tire la bourre avec São Paulo), CDMX est titanesque. Entourée de volcans actifs, au cœur d’une importante zone sismique, et s’enfonçant chaque année un peu plus, la mégapole est une bombe à retardement, peut-être pour ça qu’elle vit si fort. Si l’ancienne capitale des Aztèques était une merveille d’architecture, les Espagnols ont voulu montrer qu’ils savaient aussi y faire. Résultat : une vieille ville somptueuse, qui n’est éclipsée que par quelques capitales européennes, et encore. Des palais à ne plus savoir qu’en faire, la plupart transformés en énormes musées, régulièrement gratuits. Par exemple aujourd’hui je suis allé un peu par hasard admirer les dizaines de fresques de Diego Rivera qui ornent les murs du Secrétariat de l’Éducation Publique (transformé en Museo Vivo del Muralismo), en accès libre. J’aurai pu y passer des heures, mais bon… Juste un exemple parmi des dizaines.

Puis dès que l’on sort de la vieille ville, on trouve des kilomètres de boulevards arborés agrémentés de sculptures monumentales ; des quartiers résidentiels joyeux et vibrants, aux ambiances distinctes ; un réseau de transport moderne et efficace, même s’il faut aimer la promiscuité aux heures de pointe ; des restaurants et des bars par milliers, de la taqueria ambulante aux terrasses étoilées surplombant la métropole ; un vaste poumon vert, offrant lui aussi pléthore de musées pour occuper de nombreuses après-midi pluvieuses ; et puis bien sûr des marchés colorés, des centres commerciaux clinquants, des parcs animés, des théâtres à l’italienne, des rings de lucha libre, l’unique stade de foot ayant accueilli deux finales de Coupe du Monde, de gracieux gratte-ciels… Il ne faut tout de même pas oublier les favelas, la misère, les tas d’ordures, les rats, les coupe-gorges. Je suis passé de jour dans quelques zones où je ne me serais clairement pas aventuré la nuit ! Mais dans l’ensemble, un vrai sentiment de sécurité, comme partout ailleurs dans le pays (dans les zones traversées du moins). Cerise sur le gâteau : les gens sont aussi sympas et souriants à CDMX qu’en province. On devrait envoyer quelques Parisiens en stage là-bas…

Et c’est ainsi que le Mexique aura su me séduire jusqu’au bout.

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