Palenque
Si certaines ruines célèbres sont associées à de larges 4 voies asphaltées, des parkings à perte de vue, et des alignements de pressants vendeurs de souvenirs, d’autres sont plus intimistes… et nettement plus difficiles d’accès. Yaxchilan par exemple. On commence par 3 heures de route (et 276 ralentisseurs, la grande spécialité mexicaine) depuis Palenque, pour atteindre Frontera Coroza, une fin du monde sur les berges du Rio Usumacinta, la frontière naturelle avec le Guatemala. Une frontière particulièrement poreuse : ici transitent quotidiennement armes, drogue et migrants. Un bon gros mur résoudrait évidemment le problème, mais pour ce faire il manque un leader fort et charismatique à la tête du pays… Toujours est-il que la route s’arrêtant ici, il faut désormais grimper dans une lancha effilée pour descendre le fleuve sur une vingtaine de kilomètres, au milieu de hordes de crocodiles affamés. Alors je ne les ai pas croisés, dommage, mais ils étaient forcément là… Enfin, au détour d’un méandre, cachée dans une jungle épaisse, Yaxchilan, une puissante cité perdue de la période classique, abandonnée comme tant d’autres au début du IXème siècle.
Bon les ruines en tant que tel sont moins spectaculaires que d’autres, mais possèdent néanmoins quelques superbes stèles et bas-reliefs, une volée d’escaliers particulièrement imposante, ainsi qu’un étonnant bâtiment dénommé « El Laberinto », de sombres couloirs abritant une petite colonie de chauve-souris virevoltantes. Et c’est sans doute ça le plus intéressant ici : le côté « Indiana Jones » qui exsude de toutes ces vieilles pierres. Une dizaine de visiteurs en tout et pour tout (la basse saison touristique bat son plein), le double de singes, un coati pas vraiment farouche, quelques étroits sentiers serpentant au milieu d’arbres majestueux, et un fort parfum d’aventure.
Comme si cela ne suffisait pas, la journée continue avec Bonampak non loin. L’accès est moins romantique, puisqu’on doit se contenter d’une route de terre sur une dizaine de kilomètres. Mais au bout de la piste, un joli site compact contenant les plus importantes fresques du monde maya. Alors bien sûr le temps a fait son œuvre, ainsi qu’un sérieux manque de protection les premières années après leur « découverte » (apparemment certains visiteurs badigeonnaient les murs de kérosène afin de faire ressortir les couleurs, sans commentaire…). Néanmoins ces fresques offrent un rare et émouvant aperçu de la vie de ce peuple méconnu, plus de 1 300 ans en arrière. Du moins de la vie des dirigeants et de leurs servants, on ne va quand même pas peindre le quotidien des gueux.
Voilà, j’en ai pour le moment fini avec les Mayas. Car si au Mexique je vais désormais passer dans le territoire d’autres civilisations précolombiennes, il me reste encore deux sites majeurs à explorer, au Honduras puis au Guatemala. À suivre donc…
Note : notre chauffeur pour la journée était un guérisseur auto-proclamé. Avec quelques décoctions végétales savamment dosées, il se proposait de tout soigner, de l’asthme au cancer. À un tarif très raisonnable. Grâce à une illumination divine, il partait lui-même cueillir les plantes utilisées par ses ancêtres mayas il y a des siècles de cela, plantes qui leur permettaient de vivre usuellement entre 120 et 130 ans. Malheureusement les lobbys pharmaceutiques sont venus ruiner tout cela… J’ai son numéro si vous êtes intéressés.








































Eh bien ! Encore très impressionnant !
Pour les photos avec le nouveau système, on les ouvre et ferme plus facilement mais je n’arrive plus à les grossir…. Et je ne vois pas le basilic😭
Moui effectivement je n’avais pas fait gaffe qu’on ne pouvait plus zoomer… Bon bah je repasse à l’ancien système ! 🙂 Le basilic est pile au centre de l’image, tenue de camouflage !
On aurait dû continuer !
Ah ça c’est sûr !