Menu Fermer

Un peu de géographie mexicaine

Campeche → Palenque – 6 h 30 de bus

Mon parcours mexicain est déjà bien avancé, et vous n’avez même pas encore eu droit à la moindre leçon. Il est temps de remédier à cela !

Après les pays miniatures d’Amérique Centrale, le Mexique fait office de véritable géant : grand comme 4 fois la France, 130 millions d’habitants, c’est de loin la contrée qui compte le plus de locuteurs espagnols. Difficile d’en faire le tour, d’autant plus que de larges pans de son territoire sont un peu hors-limites pour les voyageurs, car livrés à la violence des narcos.

La péninsule du Yucatán à part, particulièrement plate, le Mexique est plutôt un pays montagneux. À l’ouest, longeant le Pacifique, la Sierra Madre occidentale. À l’est, longeant le golfe du Mexique, la Sierra Madre orientale. Bon, jusque-là c’est plutôt logique. Entre les deux, un large plateau, sur lequel on trouve les principales villes du pays. Au centre du pays, la cordillère néovolcanique, globalement orientée est-ouest, relie les deux océans. Elle comporte les principaux sommets mexicains, dont l’imposant Pico de Orizaba et ses conséquents 5 675 m. À noter que c’est cette barrière naturelle qui marque la limite géographique officielle entre l’Amérique Centrale et du Nord.

Autre barrière, nettement moins tangible, le tropique du Cancer divise le pays en trois zones : tempérée au nord (pas vraiment froide non plus, mais avec une alternance de saisons) ; tropicale au sud (où la température est pratiquement constante toute l’année, mais avec une saison sèche en hiver, suivie d’une saison des pluies en été, ouragans en prime) ; et entre les deux, du désert, alias le Mexique tel qu’on l’imagine habituellement, en mode cactus, canyons et haciendas chaulées. Si la chaleur est plutôt étouffante dans les basses plaines du Yucatán que je viens de traverser, l’altitude vient fortement la modérer : à Mexico City, il fait 15-20°C toute l’année !

Pays vaste + diversité climatique + reliefs variés = biodiversité absolument phénoménale ! Une recette qui a fait ses preuves… Numéro 1 mondial en reptiles (707 espèces connues), numéro 2 en mammifères, numéro 4 en amphibiens, grande classe. Pour protéger tout ça, près de 10% du territoire mexicain se trouve en zone naturelle protégée. Nécessaire, mais loin d’être suffisant : avec une utilisation massive de pesticides, un air de plus en plus pollué, et une déforestation qui ne connaît pas de répit (notamment dans les forêts tropicales humides), cette incroyable biodiversité est, comme malheureusement un peu partout sur la planète, gravement menacée. Snif.

4 Comments

  1. P'pa

    Moi, je pensais que la frontière naturelle entre Am sud et Am nord c’était le mur d’Adrien… Euh, pardon… de Trump !

Répondre à Jean-Marie Perrot Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *