Menu Fermer

Mais qu’est-ce que je fais là moi ?

Manuel Antonio

Cette fois c’est la bonne, je suis devant le parc national, et il est ouvert, pour preuve la file de touristes qui fait la queue, plus les stands de souvenirs qui commencent à s’installer en amont (il est encore très tôt). Vous avez votre ticket monsieur ? Euh bah nan, je comptais justement l’acheter présentement. Ah mais ça ce n’est pas possible monsieur, il faut acheter son billet en ligne. Ok, eh bien allons-y pour l’acheter en ligne alors. Très bien monsieur, les prochaines places disponibles sont pour dans quatre jours. Pardon ??? Vous êtes en train de me dire que je ne peux donc pas rentrer dans votre ### parc aujourd’hui ??? Ah si, bien sûr, mais pour ça il vous faut acheter une visite guidée. Très cher, mais très sympa vous verrez ! ### de ### de ###, il commence à me gonfler votre pays. Eh bien allons-y pour la visite guidée alors je suppose…

Le Parque Nacional Manuel Antonio est de loin le plus visité du Costa Rica. Notamment parce qu’il n’est pas très loin de San José, qu’il n’est pas bien grand (pour rappel, les touristes ne sont pas là pour marcher plus de quelques minutes), qu’il propose deux larges plages baignables, que le coin est plutôt photogénique, et que la biodiversité, si elle n’est pas non plus exceptionnelle, permet aux visiteurs d’observer plutôt facilement les deux bestioles qu’ils sont principalement venus voir au Costa Rica : des singes (capucins) et des paresseux. Personnellement je suis là dans l’espoir d’apercevoir des saïmiris, ou singes-écureuils, les plus petits des primates costaricains, les plus rares aussi. Mais présents à Manuel Antonio, et a priori observables avec un peu de bol.

J’ai vite compris que ce ne serait pas pour aujourd’hui. Le parc se fixe une jauge quotidienne de 2500 visiteurs, plus les guides. Il y a évidemment plusieurs sentiers, mais 95 % de gens se concentrent sur la large voie d’un kilomètre et demi qui mène à la plage. Autant vous dire que c’est sévèrement congestionné. Les guides, tous munis d’une lunette sur trépied, dégainent à la moindre présence animale (ils ont un sacré coup d’œil). Puis les touristes se succèdent pour regarder dans la lunette, en poussant des « Oooh ! » et des « Aaah ! » d’excitation (des fois c’est pour observer une petite araignée, ce qui cause alors moult frayeurs aux gens). Le guide fournit quelques explications, et prend en photo la bestiole grossie 100 fois, pour nous l’envoyer à la fin du tour. Voilà. Bon, pas vraiment ma came…

Fort heureusement, sitôt la visite terminée, je suis parti explorer le reste du parc, régulièrement seul, notamment dans l’après-midi (avant la fermeture j’ai pu marcher 30 min sans croiser personne, improbable !), et j’ai pu voir nettement plus d’animaux. À part les paresseux, que je ne repère définitivement pas avec mes yeux de daltonien. Malheureusement aucune trace de saïmiris, c’est comme ça. Bilan de la journée : tout de même une bonne dose d’amertume. Je crois que je préfère sans connaître le Costa Rica révolu d’il y a 30 ans.

4 Comments

  1. P'pa

    Ton étrange insecte doit être de la famille des punaises… je ne pourrai pas être plus précis. Sinon, ça ne fait pas vraiment envie ta description. La nature, ce n’est pas tout à fait ça. D’où vient tout ce monde ?

    • Vadrouilleur

      Tout ce petit monde vient principalement des Etats-Unis, mais aussi pas mal de Français et d’Allemands. Le Costa Rica est la destination la plus prisée d’Amérique Centrale !

Répondre à Vadrouilleur Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *