Menu Fermer

L’adieu au paradis

Puerto Baquerizo Moreno

Voilà, dernier jour aux Galápagos. Hier, lors du tour « 360 » (qui consiste, vous vous en doutez peut-être, à faire le tour de l’île San Cristóbal en bateau, avec bien sûr quelques arrêts photos et snorkeling), j’ai pu nager avec des inoffensifs requins à pointes blanches, des dizaines d’énormes tortues vertes, ainsi que, nouveauté, quelques étranges requins-marteaux (c’était mon objectif principal sur ce tour). Et aujourd’hui, pour finir en apothéose, une dernière session dans l’eau non loin de mon auberge, au beau milieu d’un gros groupe de lions de mer en train de faire des cabrioles, ou tout simplement la planche, bercés par les vagues (plutôt que de cuire sur la plage, autant se reposer au frais…). Inoubliable. Comme l’intégralité de ces deux semaines.

Je n’ai pas croisé beaucoup de pays à même de faire autant l’unanimité parmi ses visiteurs : tous sont extatiques, réalisant bien souvent un rêve de longue date. Et chose peut-être encore plus rare : l’archipel est largement à la hauteur des attentes, pourtant souvent élevées. Alors certes, le paradis a un coût, qui le place hors de portée d’un certain nombre de bourses. En particulier si l’on veut partir en croisière, ou faire un peu de plongée. Je n’aurai fait ni l’un ni l’autre, mais je ne me sens pas particulièrement lésé ! Et finalement, pour qui sait vivre « à la locale », en se restreignant un chouia sur le nombre d’excursions, on s’en tire sans doute pour moins cher qu’un séjour sur l’île de Ré…

Malheureusement, la nature n’est pas vraiment en grande forme depuis un certain temps déjà, et l’humanité en est la seule responsable (même si visiblement 51% d’États-Uniens pensent le contraire). Savoir qu’il subsiste encore quelques îlots de biodiversité, où hommes et animaux semblent cohabiter en bonne intelligence, c’est un véritable baume au cœur, et cela permet de conserver un léger espoir pour l’avenir. J’ai longuement insisté sur les risques encourus aujourd’hui par l’archipel. Il me paraît absolument vital de tout faire pour le préserver, et même le guérir, car les premiers siècles de présence humaine ont été particulièrement catastrophiques, entre introduction d’espèces invasives et massacres à tour de bras. Je repars des Galápagos avec cette impression d’une dernière chance qui nous est offerte, une mise à l’épreuve de notre humanité. Tous, habitants comme visiteurs, semblent avoir à cœur de préserver ce petit coin de paradis. Et le paradis nous le rend bien, comme de juste. Si nous échouons ici, je ne donne pas cher de notre peau.

4 Comments

  1. P'pa

    Bien content pour toi que ce passage sur ces îles, qui donnent une petite idée de ce que pourrait être le paradis sur terre, t’ait plu. Pas d’inquiétude, les Galapagos vont survivre. Peut-être certaines espèces vont disparaître, elles seront remplacées par d’autres… Mais au final, c’est l’humanité qui va se trouver mal et qui devra partir sur mars emportée par les fusées de Musk… Alors ce sera le retour d’une sorte de tranquillité sur terre jusqu’à ce que les lions de mer qui se seront développés par milliards à la surface de la planète commencent à foutre le bordel après avoir mangé tous les poissons des mers et océans et ne se retrouvent affamés dans des océans stériles. Patience, encore quelques milliards d’années avant que notre planète ne soit absorbée par la géante rouge que sera devenu notre soleil. Mais jusqu’au dernier moment, Trump n’y croira pas.

    • Vadrouilleur

      Peut-être que sur son lit de mort il avouera croire au changement climatique, et avoir menti toutes ces années au peuple américain dans le seul but de s’enrichir… Ce qui provoquera une énorme prise de conscience aux USA, entraînant dans leur sillage le reste de la planète. On peut rêver ! :p Quant aux lions de mer, ils sont trop fainéants pour s’amuser à conquérir le monde, ils préfèrent nous observer nous débattre maladroitement dans l’eau…

Répondre à Vadrouilleur Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *