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Comment attirer les touristes au XXIème siècle

Vera de Moncayo → Saragosse (Zaragoza pour les intimes) – 90 km

Sur ma route aujourd’hui, l’Ecce Homo de Borja, ça vous dit quelque chose ? Sans doute que non. Bon ça remonte à 2012 quand même. Souvenirs.

Dans le Santuario de Misericordia, une église non loin de la petite ville de Borja, une peinture murale du début du XXème siècle s’abîme. Elle représente le Christ (dans sa version Ecce Homo, « Voici l’homme »,expression prêtée à ce bon vieux Ponce Pilate lorsqu’il présente à la foule un Jésus flagellé et portant sa couronne d’épines), plutôt classique dans une église. L’œuvre n’est pas considérée comme ayant une très grande valeur artistique (bim, dans les dents de l’artiste).

Mais une octogénaire du village, Cecilia Giménez, va changer la donne. L’état de la fresque la désole. Alors elle décide d’elle-même de la rénover. Bon sauf que Cecilia n’est pas vraiment peintre. Tant pis, advienne que pourra.

Le résultat est, disons-le, immonde. Un correspondant de la BBC décrira l’œuvre nouvelle comme une « esquisse au crayon d’un singe très poilu dans une tunique mal ajustée ». Journalistes et internautes vont s’en donner à cœur joie, le buzz est planétaire. Une pétition pour conserver la nouvelle version recueille en quelques jours plus de 10 000 signatures. Dont acte. L’Ecce Homo version 2012 est né.

Et les touristes commencent à affluer : de 6 000 visiteurs annuels, Borja passe à plus de 50 000. L’entrée de l’église devient bien sûr payante. L’argent récolté servira à financer une maison de retraite et des associations caritatives locales (il y a parfois une morale). A priori l’œuvre d’origine est récupérable. Mais est-ce souhaitable ?

Lequel est un chef-d’œuvre ?

3 Comments

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