Hong-Kong
Dernier jour dans l’étonnante métropole quasi-chinoise, à la plage pour changer. Rien de plus simple pour y aller : prendre un bus au milieu des tours, et à peine trente minutes plus tard fouler le sable fin à l’ombre des palmiers. Avec bien sûr un centre commercial à proximité immédiate, il ne faudrait pas perdre les bonnes habitudes. Certes la plage c’est plus sympa quand on ne se prend pas plusieurs orages de suite sur la tronche, a fortiori quand on part crapahuter sur les crêtes du sud de l’île, mais bon, ce n’est pas non plus comme si j’avais souvent eu la pluie depuis le début de mes vadrouilles, j’accepte de bonne grâce.
Et voilà que cette courte parenthèse urbaine se referme déjà. Demain je reprends la route, direction le Japon et Tokyo, qui n’a rien à envier à Hong-Kong en terme de densité. J’ai en tout cas été plutôt séduit par cette jungle urbaine (entourée de jungle tout court). Sans doute un peu parce que j’étais légèrement en manque de « civilisation » après trois mois passés dans des pays ô combien enchanteurs mais proportionnellement chaotiques, car malgré toute la vitalité de cette métropole, j’ai presque eu l’impression de me reposer ici : marcher sur des vrais trottoirs non piégés, traverser la rue sans risquer ma vie, ne pas devoir envoyer paître des quémandeurs tous les dix mètres, prendre divers transports sans trop me poser de questions… Mais pas que ça, assurément. Cette dense forêt de gratte-ciels, de part et d’autre d’une baie, entourée de sommets verdoyants, est particulièrement élégante dans son genre. Habitués que nous sommes à nos vieilles pierres horizontales, ici rien d’ancien (ou si peu), mais une dimension supplémentaire, la verticalité. On passe la moitié du temps le nez en l’air, d’où le côté appréciable d’avoir des larges trottoirs réguliers.
Par ailleurs j’ai trouvé les Hongkongais avenants et enjoués (le peu que je les ai cotoyés) ; je n’ai pas senti le tout-puissant œil de la Chine continentale (internet notamment n’est pas censuré…), qui sait pour l’instant se faire discret ; j’ai bien mangé (je me suis régalé à coup de cuisine coréenne, vietnamienne, népalaise pour prolonger un peu, et pakistanaise ce soir, un régal) ; et j’ai fait de superbes balades moitié ville – moitié seul dans la jungle, j’aime ce détonnant mélange.
Je ne savais pas trop à quoi m’attendre pour cette courte escale. Au final une belle surprise. Il me faudra maintenant pousser un peu plus avant l’exploration de l’Empire du Milieu.
























Bonne route vers Tokyo !