Menu Fermer

Jour du Seigneur

Wayalailai

Le samedi, le kava coule à flots toute la journée (les autres jours aussi cela dit, en moindre quantité). Mais que l’on soit sur un îlot ou sur le continent, en ville ou perdu dans la verte campagne, Fidjien depuis 100 générations ou touriste de passage, fervent pratiquant ou athée convaincu, le dimanche matin, tout le monde va à la messe.

Bien sûr il faut déjà commencer par s’habiller : sarong uni et chemise à fleurs flamboyante. Ou l’inverse. Pour les officiels, la cravate est de rigueur ! Quand bien même il fait 30°C, et que le taux d’humidité tourne autour des 80 %. Vous n’aurez qu’à essorer votre chemise en sortant…

L’église est à l’image du reste du village : simple, fonctionnelle, à même d’accueillir la grosse centaine de personnes qui vivent là. À gauche, les femmes. À droite, les hommes. Devant, les enfants. Et les ados. À quel moment précisément devient-on genré ? Je l’ignore. D’ailleurs, à mon arrivée, les enfants sont déjà présents en nombre. Et ils chantent. Divinement bien. J’exagère ? Je vous laisse juge, vous trouverez plus bas un enregistrement. Je vous défie de faire pareil avec un groupe aléatoire de gosses français entre 5 et 15 ans (même si j’imagine qu’à force de répéter chaque dimanche, ça rentre)…

Et puis finalement, après un certain « Fidji time » de rigueur, et le remplissage conséquent de la vingtaine de bancs alignés dans la nef, le service peut commencer. Je suis loin d’être un expert évidemment, mais il m’a semblé pour le coup que celui-ci était relativement « classique », si ce n’est que le tout est en fidjien (oui oui, la Bible a aussi été traduite en fidjien), ce qui en l’occurrence rend la chose plus intéressante (car comme disait Georges, « sans le latin, la messe nous emmerde… »). Au programme donc : des lectures de Pierre-Paul-Jacques, un sermon enflammé (pour lequel nous avons eu droit à une petite aparté en anglais, dédicace du prêtre à la bande de touristes ayant envahi son église), et bien sûr, une eucharistie à base de pain brioché et de sirop de grenadine. Sauf qu’encore une fois, la grande différence avec notre messe dominicale, ce sont les chants. Bon je ne dis pas, certaines de nos grenouilles de bénitiers peuvent potentiellement avoir un joli brin de voix, mais une telle harmonie entre tous les participants, c’est sans doute plus rare. La foi et la joie transpirent de ce chœur !

L’office terminé, il est temps de reprendre une activité normale : manger, faire la sieste, nager. Répéter jusqu’à satiété.

6 Comments

  1. Isabelle

    Magnifique, ces chants !
    Le deuxième est très connu, mais impossible de me souvenir du titre… Je demanderai à Philippe.
    C’est bien aussi se partager du son !

    • Vadrouilleur

      Oui le deuxième est un chant d’église classique, version fidjienne ! Ce qui est chouette, c’est vraiment que toute l’église chante de tout son coeur !

  2. Nicole FEBVRE

    Bonsoir, un peu de retard dans lu suivi du périple mais nous suivons. Le kava quel goût ? Le dimanche, la messe, très bien habillé on retrouve cette coutume dans certaines de nos îles lointaines!

Répondre à Nicole FEBVRE Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *