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Mise au bleu

Sydney → Katoomba – 2 h de train

Je quitte déjà Sydney, pour mieux y revenir plus tard. Direction l’ouest, où les tours verticales du centre laissent très rapidement la place à une interminable succession horizontale de banlieues relativement identiques. Little boxes on the hillside… Puis soudain, le terrain s’élève, et le bush reprend ses droits, à l’exception de quelques villages, perchés au bord d’impressionnantes falaises. En contrebas, une dense forêt, semblant onduler jusqu’à un horizon teinté de bleu. Bienvenue dans les Blue Mountains !

Durant une bonne vingtaine d’années après la découverte de l’île-continent par les Britanniques et l’établissement d’une colonie pénitentiaire, cette petite chaîne de montagnes (en réalité une simple partie de la Great Dividing Range, une longue cordillère qui longe toute la côte est de l’Australie) fut considérée comme parfaitement infranchissable. Ce qui faisait bien l’affaire des matons, car on est moins tenté d’essayer de s’évader d’un pénitencier lorsque l’on sait que de toute façon on va être bloqué par des sal***ries de montagnes… Alors bien sûr, divers groupes aborigènes traversaient sans problème la région depuis des milliers d’années, mais bon, qui s’intéresse vraiment à ce que font ces sauvages ! N’empêche que c’est quand même grâce aux itinéraires traditionnels de ces derniers qu’un passage fut finalement trouvé par les colons, qui s’empressèrent de construire immédiatement une route (ça aide d’avoir tout un tas de forçats sous le coude) pour rejoindre les prometteuses terres fertiles au-delà des montagnes. Repoussant toujours plus loin dans l’intérieur désertique les peuples premiers… Bon je ne vais pas me lancer tout de suite sur le sort des aborigènes, sinon on y est pour la soirée.

Deux cent ans plus tard, les Blue Mountains sont devenues le terrain de jeu favori des sydnéens en mal de nature : facilement accessibles par la route ou en train, elles offrent des panoramas spectaculaires le long de divers sentiers, allant du simple parking aménagé (oui pour beaucoup, sortir de sa voiture et parcourir 100 m à pied jusqu’à un point de vue, c’est une aventure en soi) à la sente à peine visible serpentant des kilomètres au milieu des eucalyptus. Normalement, largement de quoi occuper mes journées à venir…

En bonus, une faune bien présente, pour qui sait la trouver. Avec comme souvent en Australie, des bestioles sympas, d’autres moins (évidemment selon des critères humains, les bestioles n’ayant que rarement conscience d’être sympas ou non). Tout ce qui fait le charme de ce pays.

4 Comments

  1. P'pa

    Cours d’écologie forestière sur les deux dernières photos… La forêt pousse partout (ou quasi) si on ne la coupe pas. Attention, pour que ça fonctionne en Antarctique, il faut accélérer un peu le réchauffement climatique.

    • Vadrouilleur

      Ils n’ont guère besoin de couper la forêt en Australie (même si ici aussi la déforestation est à la mode), le feu se charge souvent de réguler ! Allez, première forêt en Antarctique d’ici une centaine d’années !

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