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À bien y réfléchir…

Caye Caulker

Lorsque l’on vagabonde de par le monde, et que l’on se retrouve soudain sur une petite île paradisiaque où il fait bon s’arrêter quelques jours, on se dit « tiens, et si… », puis on jette un coup d’œil à tout hasard aux annonces immobilières. Alors ne nous y trompons pas, j’aime la France (d’ailleurs plus je voyage, plus je trouve qu’on n’est pas si mal par chez nous, à l’exception de nos politiciens bien sûr), et je n’ai pas l’intention pour le moment d’aller poser ailleurs mes bagages sur le long terme. Mais dans un futur plus ou moins lointain ?

Hier en allant dîner dans une gargote de plage, j’ai un peu discuté avec le chef, qui m’annonce qu’il est allé bosser quelques années dans un grand restaurant londonien, avant de revenir en courant ici, où la vie est nettement plus « à la cool ». Elle semble l’être en effet. Une petite cabane colorée en bord de plage, un hamac, le bruit des vagues, faut-il vraiment plus ?

Et puis tout à l’heure, je suis parti explorer le nord de l’île, histoire de me dégourdir les jambes. Caye Caulker a la particularité d’être coupé en deux par the Split, un chenal initialement créé par l’ouragan de 61 (celui qui a détruit Belize City), et que l’homme a parachevé, après tout c’est pratique un chenal. Et puis ça permet de faire payer aux touristes la traversée de celui-ci. La nage est possible cela dit, il n’est pas très large, mais avec un sac-à-dos, c’est un peu galère. Bref, me voici donc sur la partie nord, plus sauvage, à tenter d’aller trouver quelques crocos qui hantent les mangroves. Il fait chaud, l’ombre est limitée, mais ce n’est pas ma première suée. La balade sera néanmoins un véritable cauchemar, la faute à des nuées de moustiques affamés, qui se soucient comme d’une guigne d’éventuels répulsifs. Heureusement qu’il n’y a pas (a priori) la dengue ici, car j’ai bien dû me faire piquer une centaine de fois en moins de deux heures. Et je n’ai même pas trouvé de crocos…

Néanmoins ce genre de fléau permet de relativiser un peu le côté paradisiaque des îles caribéennes, qui sont par ailleurs soumises à quelques autres petits irritants : les ouragans ; les touristes ; diverses maladies tropicales ; un coût de la vie élevée ; les conséquentes inégalités sociales ; la nécessité de faire une heure de bateau pour tout besoin un peu sérieux ; le vent et le sel qui rongent tout, notamment les appareils électroniques ; les coupures de courant régulières ; et, je le répète parce que quand même, les ouragans ! Rien de définitivement rédhibitoire en somme, mais tout de même, à bien y réfléchir…

5 Comments

  1. Jean-Marie Perrot

    D’où et de quand date ces noms de ville en volume ? On a été surpris de voir Narbonne annoncé ainsi !

    • Vadrouilleur

      Ce n’est pas si vieux, cela va de pair avec notre société d’influenceurs et d’instagrameurs, cela permet de dire facilement « j’y étais ». Bientôt à Bligny !

  2. Isabelle PERROT

    Il y a même ces grosses lettres pour annoncer Espira de l’Agly !
    Et pour la vie dans les îles, souviens-toi de Maurice….tu trouvais que c’était un peu petit au bout de qq mois…

    • Vadrouilleur

      Et pourtant, Maurice ce n’était pas si petit ! Je pense que la vie d’îlien pourrait me convenir, mais alors avec la possibilité de revenir facilement sur un continent quand je tourne en rond (à Maurice le continent était loin !).

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