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Repartir

West End (Roatán)

Onze nuits. Et il aurait pu y en avoir d’autres. À part Koh Chang en Thaïlande en 2014 (avec aussi 11 nuits au compteur), je ne suis jamais resté aussi longtemps quelque part ! Une véritable pause. Certaines mauvaises langues diront une courte pause dans la longue pause. Je ne leur donne pas complètement tort. J’avais choisi Roatán un peu à l’instinct, en espérant ne pas être déçu. J’ai été enchanté.

Pas si facile néanmoins d’en expliquer la raison. Bien sûr il y a eu la plongée, qui a été l’essentiel de mon activité ici (juste après glander dans mon hamac). Or ces immersions ont plutôt été de qualité : pas de grosses bestioles à couper le souffle, mais un superbe récif corallien en pleine forme, vivant et coloré. Formant par endroits un impressionnant tombant, avec son lot de canyons et cavernes à explorer. En bonus quelques épaves. Quatorze plongées, et je ne me suis pas ennuyé une seconde.

Le cadre n’est bien sûr pas étranger à ce parfait séjour. West End, c’est un peu la quintessence du village caribéen, à la fois typique et touristique : maisons de bois colorées, jolie plage en demi-lune bordée de cocotiers, et de l’animation le week-end quand les locaux viennent boire quelques bières sur le sable, les fesses dans l’eau. J’ai même eu droit hier à la « fête de la mangue », avec une petite parade délicieusement désuète. Quant à mon hébergement, une cabane rustique au milieu d’un luxuriant jardin, à 50 m de la plage, on ne pouvait rêver mieux.

Alors certes tout n’est pas parfait non plus. Les prix sont légèrement abusifs, surtout par rapport au continent, la faute à une clientèle américaine qui n’hésite pas à lâcher du dollar. À l’exception des baleadas, je n’ai pas spécialement été emballé par la nourriture (bon pis payer 30 balles une pizza, merci bien). Et les options pour se dégourdir les jambes sont somme toute limitées (il y a mine de rien du monde sur les routes, et pas vraiment de chemins, à part longer la plage quand c’est possible).

Mais ce qui a peut-être finalement fait la vraie différence, et l’histoire de l’île n’y est sans doute pas étrangère, c’est le côté respectueux et bon enfant qui règne ici. Les habitants sont sympathiques, saluent volontiers, mais sans tomber dans l’obséquiosité avec les touristes. Pas de pollution sonore à coup de grosses enceintes ou de scooter pétaradants. Si les plages finissent le dimanche soir avec quelques canettes abandonnées, il y a eu une vraie sensibilisation à la préservation de l’environnement, aussi bien sur terre que dans l’eau, et tout le monde fait plus ou moins attention. Quant aux touristes, on a certes affaire principalement à des gringos, mais plutôt classe moyenne, en famille, ici pour plonger et se reposer, pas pour enchaîner les shots de rhum jusqu’à 3 h du mat. Ce qui en l’occurrence m’allait très bien, n’ayant plus non plus l’âge d’enchaîner les shots jusqu’à 3 h du mat (surtout en plongeant à 8 h le lendemain).

Sauf que voilà, il est désormais temps de repartir. Déjà parce que mine de rien, ce genre de pause fait un peu mal au compte en banque. Et surtout parce que j’ai encore plein de chouette trucs à découvrir dans les 7 petites semaines qu’il me reste à arpenter ce continent. Allez, motivé ! Mais c’est dur quand même. Il n’est néanmoins pas impossible que je revienne un jour…

2 Comments

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