West End (Roatán)
Histoire. Lorsque Christophe Colomb foule pour la première fois le sol du continent américain en 1502 (bah oui, avant il était juste aux Antilles), il s’exclame : « Gracias a Dios, salimos de estas honduras ! » (« Grâce à Dieu ! Nous sommes sortis de ces eaux profondes » – oui bon, on n’était pas non plus sur du Neil Armstrong). Eh bien voilà deux noms tout trouvés : « Honduras », et « Gracias a Dios », le cap à l’extrémité orientale du pays, près duquel il vient de débarquer. Facile.
Histoire. Les Lenca, un peuple précolombien dirigé par le cacique Lempira, luttèrent vaillamment contre l’envahisseur espagnol pendant 12 ans. En vain bien sûr, mais Lempira a ainsi gagné le droit de donner son nom à la monnaie nationale lors de sa création en 1931 (pour remplacer le bon vieux peso). La classe.
Nature. Le Honduras possède à ce jour la plus vaste étendue de forêt d’Amérique Centrale, près de 50% de son territoire en étant recouvert. Mais plus de 1% de ces terres sauvages disparaissent désormais chaque année. Il ne devrait pas garder son titre encore très longtemps.
Nature. Parmi les nombreuses espèces animales peuplant ces forêts, une emblématique : la chauve-souris blanche du Honduras. Ces toutes petites boules de poils exclusivement frugivores, mesurant entre 3 et 5 cm, vivent dans la jungle et s’abritent sous des feuilles d’heliconia, qu’elles découpent pour former une espèce de tente, où elles s’agglutinent en grappes. Très choupi.
Gastronomie. C’est au Honduras que les Européens gouttèrent pour la première fois au chocolat. Bon, la boisson sacrée préparée alors par les indiens Paya est plutôt amère et épicée, mais Colomb en reconnaît tout le potentiel, et fait en sorte de ramener quelques grains de cacao en Espagne. Succès immédiat.
Société. Le Honduras est un des rares pays au monde à interdire le tabac dans l’espace public ET dans la sphère privée, du moins à proximité de non-fumeurs. En gros, si tu n’aimes pas que tes parents clopent chez toi, tu peux porter plainte, et ils devront alors s’acquitter d’une coquette amende (ou à tout le moins pourront subir une réprimande verbale officielle)… Le tabac, c’est tabou, on en viendra tous à bout !
Étrange. Tous les ans, dans le petit village de Yono, il pleut des poissons. La côte la plus proche est à 80 km. Et le phénomène existe depuis environ deux siècles. Cela a même été documenté par le National Geographic dans les années 70 ! Plusieurs explications scientifiques sont avancées, à base de trombes d’eau ou de résurgences de rivières souterraines, mais aucune n’a été définitivement validée. Sinon, une autre version moins scientifique veut que le Père José Manuel de Jesús Subirana (célèbre dans l’histoire de la chrétienté hondurienne), affligé par la pauvreté des habitants de la région, ait prié Dieu durant trois jours de venir en aide à ces malheureux (trois jours c’est le minimum pour un miracle). Et Dieu fit pleuvoir des poissons, pour changer un peu du quotidien à base de maïs et de haricots. Je vous laisse choisir l’explication qui convient à vos convictions.
Voilà. C’était vraiment très intéressant.
Oui, toujours aussi intéressant ! Et drôle
Vadrouilles, pour apprendre en s’amusant !