Menu Fermer

Baleada my love

West End (Roatán)

Locaux mis à part, nous sommes ici en terre étasunienne. Ce qui peut sembler étonnant, vu l’amour du bonhomme orange pour les Honduriens, les habitants d’un pays qu’il ne situe probablement pas très bien, mais qui sont malheureusement tous des tueurs multi-récidivistes, c’est terrible. Sauf que les partisans de monsieur citrouille ne quittent que rarement leur Midwest natal, et les gringos que l’on peut trouver dans le coin ne sont pas exactement des aficionados. Des gens à peu près normaux en somme, n’ayant pas peur de tomber du bord de la Terre Plate, et presque convaincus que ce n’est pas un vieux bonhomme barbu qui a créé l’humanité il y a 6 000 ans. Sauf que le diligent Étasunien n’a pas exactement le même rapport au travail que l’Européen hédoniste. Les pauses sont plus rares et plus courtes. Ainsi on vient à Roatán quelques jours via un vol express, enchaîner ses trois plongées quotidiennes, manger au bord de l’eau ses pizzas et ses queues de langoustes accompagnées d’un cocktail quelconque à base de rhum, griller un peu au soleil, et on s’en repart vite au pays avant que notre boss ne grille notre absence. J’exagère bien sûr, mais le fait est qu’on n’est pas vraiment sur une destination pour backpackers (j’étais un des rares touristes à arriver par le ferry depuis le continent). Or les prix des hébergements et des restaurants reflètent bien cet état de fait. Heureusement, il y a les baleadas.

La baleada est le principal plat de street food que l’on trouve au Honduras. Et étonnamment, je ne l’ai pas croisé ailleurs qu’ici. Je monte mon food truck en revenant. Dans sa version de base, il s’agit d’une crêpe épaisse de farine, simplement pliée en deux, dans laquelle on trouve de la purée de haricots rouges (évidemment), un peu de crème et du fromage râpé. Simple, efficace, très bon marché. Pour varier un chouia, on peut rajouter tout un tas de trucs (oui comme une galette quoi…), notamment des œufs brouillés et de l’avocat (version p’tit déj), ou de la viande (version déjeuner). La baleada se mange avec les doigts : je n’ai pas encore compris comment ne pas en mettre partout, mais je ne désespère pas. En tout cas, pour le moment elle me sauve bien des restaurants avec leurs tarifs en dollars, car oui, le gringo n’est même pas obligé de voir la couleur de la monnaie locale lors de son séjour à Roatán. En tout cas une sympathique découverte culinaire, à la hauteur des pupusas salvadoriennes !

Note : pas vraiment de photos à vous proposer. Mais il a fait beau !

2 Comments

Répondre à Isabelle Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *