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Un peu de géographie guatémaltèque

Antigua Guatemala → San Pedro La Laguna – 3 h de bus (4 différents) puis 45 min de bateau

Les superbes bus longue-distance mexicains étaient certes confortables et efficaces, mais ils manquaient tout de même un peu de charme. Je retrouve donc avec plaisir les « chicken bus » au Guatemala, ces anciens cars scolaires étasuniens reconvertis, dans lesquels il est virtuellement possible d’entasser un nombre illimité de passagers (du moins je n’ai étonnamment jamais vu cette limite atteinte, même si aujourd’hui je ne vois pas vraiment comment une personne de plus aurait pu monter). Bon avec plaisir c’est peut-être un bien grand mot ; avec le sourire du moins. Il n’est pas vraiment envisageable d’y sortir l’ordinateur, étant donné la nécessité de se cramponner aux banquettes pour ne pas voler dans les nombreux virages pris sur deux roues ; mais tradition oblige, qui dit trajet dit petite leçon.

Le Guatemala n’est que le troisième pays d’Amérique Centrale en terme de superficie (1/5ème de la France, à peu près comme la Bulgarie), mais est de loin le plus peuplé, avec 18 millions d’habitants, essentiellement d’origine maya (même si aujourd’hui la plupart des Guatémaltèques sont métissés). On trouve ici la plus grosse métropole du sous-continent, Ciudad de Guatemala, où les touristes ne s’aventurent guère (je ne fais pas exception), étant donné une réputation pas très flatteuse (la criminalité y est particulièrement problématique, même si comme souvent elle ne concerne guère les étrangers).

Le pays respecte la tradition centraméricaine de posséder deux façades maritimes, nettement plus large côté Pacifique que côté Caraïbes. Niveau relief, on distingue deux zones principales : au sud-ouest, volcans (dont trois sérieusement actifs) et montagnes entrecoupées de hauts-plateaux, où vit la majorité de la population, au frais (la capitale est à plus de 1 500 m d’altitude) ; et au nord-est, la jungle du Petèn, de la dense forêt tropicale humide où l’on retrouve les principaux vestiges mayas. Seulement deux saisons : une sèche de novembre à avril ; et une humide le reste de l’année, avec des bonnes grosses pluies torrentielles en soirée (je confirme), et d’éventuels ouragans.

Petit point écologie : le Guatemala est 167ème (sur 180) au niveau de l’indice de performance environnementale (tout critiquable que soit cet indice, qui a tendance à défavoriser les pays en voie de développement), ce qui n’est pas ouf. Les forêts ont perdu un quart de leur surface en 20 ans (passant de 40% à 30% du territoire), les sols, l’air et l’eau sont massivement pollués, la biodiversité se dégrade. Le Motagua, le plus long fleuve du pays, déverse environ 10 000 tonnes de déchets chaque année dans la mer des Caraïbes. Bref, peut mieux faire…

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