Ciudad de México
Au début du XIVème siècle, les Mexicas (ou Aztèques), un groupe de fiers guerriers se revendiquant d’ascendance Toltèque, débarquent dans les hauts-plateaux et fondent la ville de Tenochtitlan sur une île marécageuse du lac Texcoco (aujourd’hui disparu). D’humeur belliqueuse, les Mexicas vont progressivement soumettre tous leurs voisins, jusqu’à former le plus puissant des empires mésoaméricains. Tenochtitlan, la capitale, est entre-temps devenue l’une des plus grandes métropoles du monde, avec plus de 200 000 habitants (comme Paris en gros). Moult magnifiques palais, temples et pyramides ornent bien sûr la ville.
Or tandis que les Mexicas sont à l’apogée de leur gloire, Cortés et ses hommes débarquent dans le golfe en 1519. Pas de bol. Les Incas ont eu le même petit soucis avec Pizarro… Alors comment quelques centaines d’hommes armés peuvent défaire un empire en quelques mois ? Eh bien vous allez voir, par la ruse et la félonie bien sûr. À noter d’ailleurs que Cortés a monté toute son expédition sans aucune autorisation, mais il avait flairé la douce odeur de l’or. Tandis qu’il s’enfonce avec ses hommes dans les terres, il fait en sorte de croiser les Totonaques, puis les Tlaxcaltèques, deux peuples qui ne portent pas les Mexicas dans leur cœur, et qui viennent grossir les rangs des Espagnols. À Cholula, ils s’échauffent en massacrant un maximum de femmes et d’enfants sur la place de la ville. Mais lorsqu’ils débarquent finalement à Tenochtitlan, ils sont estomaqués par la splendeur et la grandeur de la ville. Ils sont accueillis à bras ouverts par le tlatoani Moctezuma II, qui voit en ces étrangers barbus des envoyés divins. Bon pas vraiment en fait… Cortés, sur un prétexte, fait prisonnier le tlatoani, qui continue néanmoins de diriger son empire, mais désormais sous les ordres du conquistador. Il en profite pour amasser un petit butin.
Bon je vous passe certains détails, mais en 1520 Cortés doit s’absenter un moment, donc ses hommes, de braves soldats livrés à eux-mêmes, commencent à massacrer du noble aztèque, ce qui ne les rend pas extrêmement sympathiques aux yeux de la population. Cortès est obligé de rappliquer en quatrième vitesse pour tenter de calmer le jeu, mais en vain. Les Espagnols se débarrassent donc de Moctezuma, devenu inutile, et prennent la fuite, lors de la célèbre Noche Triste. Pourchassés par une armée de Mexicas très très en colère, la plupart des envahisseurs périssent (surtout ceux un peu trop alourdis par les lingots d’or), mais malheureusement pas Cortés. Qui trouve refuge à Tlaxcala avec les quelques hommes qui lui restent. Et un fort esprit de revanche.
Il va d’abord être plutôt bien aidé par la variole, qu’il a généreusement apporté avec lui, et qui décime environ la moitié de la population de Tenochtitlan. Par ailleurs notre éloquent conquistador va réussir en quelques mois à lever une nouvelle armée indigène de près de 100 000 hommes, qui voient là une belle occasion de se débarrasser des arrogants Aztèques. Et la troupe se met en mouvement. Une titanesque bataille s’engage alors sur le lac Texcoco.
Elle durera plusieurs mois, fera des dizaines de milliers de morts, et se soldera par la destruction intégrale de la merveilleuse Tenochtitlan. Chaque monument sera méthodiquement démantelé, et les pierres serviront à bâtir l’actuelle ville de Mexico (Ciudad de México, alias CDMX). Aujourd’hui, le Zócalo (la gigantesque place principale), la cathédrale et le palais royal s’élèvent précisément à l’emplacement du Templo Mayor, feu le puissant centre religieux de Tenochtitlan. Pour la plus grande gloire de Dieu bien sûr. À noter que si la ville est prise en août 1521, Cuauhtémoc, l’ultime tlatoani ayant remplacé Moctezuma, sera torturé jusqu’en 1525, avant d’être finalement exécuté. Oui sur ce coup-là Cortés s’était fait un petit plaisir…












































Le musée m’aurait bien plu ! De superbes pièces….
Ah bah on t’aurait déposé à l’ouverture et récupéré à la fermeture ! 🙂 J’y ai passé près de 5h, en terminant au pas de course car j’en avais un peu marre…
Encore une histoire terrible, mais vraie, celle-là 😭
Eh oui, la réalité n’a parfois rien à envier à la fiction !