Un train nommé désir

Cologne → Hambourg – 10 km (plus environ 450 km en train)

Vous ai-je déjà signalé que je n’aimais pas le vélo ? Oui je sais, cela surprend toujours un peu les gens. Pourquoi diantre alors envisager de passer des milliers d’heures sur une selle ? Eh bien parce qu’en revanche j’adore voyager pardi. Et que le cyclotourisme, c’est un peu la quintessence du voyage. Du moins pour ceux qui ont le temps, si vous voulez juste passer un week-end à New-York, ça marche moins bien. D’ailleurs si vous avez un tant soit peu une conscience écologique – je suppute que si ce n’était pas le cas vous ne seriez pas en train de lire ce blog, ou alors juste pour vous convaincre que ces empaffés de bobos écolos se moquent bien du monde – ce n’est pas forcément une bonne idée d’aller passer un week-end à New-York… Mais je digresse. Donc : je n’aime pas le vélo. Et je n’ai par conséquent aucun état d’âme à m’en affranchir pour sauter quelques étapes que je considère comme moins engageantes. Ainsi Cologne – Hambourg, 450 kilomètres d’un intérêt limité (si ce n’était de croiser la route de mon moi de 2019 du côté de Münster), 5 bonnes grosses étapes, ou 4 heures de train, j’ai choisi.

À noter que les trains allemands se prêtent particulièrement bien au transport de vélos. Réservation obligatoire, surtout en cette saison ! Et nous autres presque latins, nous aurons beau nous moquer de la rigueur germanique (Je m’attire régulièrement des regards de reproche lorsque je traverse au rouge… Mais euuuh s’il n’y a personne, je ne vais quand même pas attendre une minute ! Si ?), celle-ci est fortement appréciable en ce qui concerne la Deutsche Bahn : les trains partent et arrivent toujours sur les mêmes quais (qui sont donc précisés lorsque vous achetez votre billet, et pas quelques minutes avant le départ…), le compartiment vélo est toujours dans le wagon 1 à l’avant du train, et si votre transport a le malheur d’avoir 5 minutes de retard, vous recevez immédiatement un email d’excuses (fonctionnalité testée personnellement)… En revanche il n’existe malheureusement toujours pas de loi pour interdire les nourrissons braillards. Mais ce n’est bien sûr qu’une opinion personnelle…

À noter aussi que je suis désormais plus au nord que je ne l’ai jamais été de toute ma courte (longue ?) existence. Précisément 53°33’2’’ nord. Cela ne fait évidemment que commencer. Oui car tiens, je réalise que je ne l’ai jamais écrit, mais j’ai bon espoir d’ici fin juillet d’aller observer le soleil de minuit sous les plus hautes latitudes européennes. On en reparle !